Fidor Bank, la banque en ligne BPCE est bientôt disponible

Ce n’est pas l’arrivée sur le marché de la banque en ligne de nouveaux acteurs comme Orange Bank, La Banque Postale ou Carrefour Banque qui refroidira le groupe BPCE de s’attaquer à la banque en ligne. En effet, le secteur est en pleine expansion et séduira, dans les années à venir, plusieurs millions de nouveaux clients dans l’Hexagone. Avec Fidor Bank, BPCE compte bien rivaliser face aux géants du marché, Boursorama Banque, ING Direct et Monabanq

BPCE et Fidor Bank

BPCE a racheté Fidor Bank, présente en Allemagne et au Royaume-Uni

Alors que les banques traditionnelles peinent à faire face au succès grandissant des banques en ligne, il était tant pour le groupe BPCE d’enfin passer le pas. En effet, il s’agit là du seul groupe bancaire français à ne pas disposer de filiale dématérialisée. En juillet 2016, BPCE a ainsi racheté Fidor Bank, la fintech allemande opérant en Allemagne et au Royaume-Uni. Cette dernière propose un compte courant ainsi que de nombreux produits basé sur un modèle collaboratif. Le PDG du groupe, François Pérol, a notamment précisé à ce sujet « ce modèle (…) est disruptif et très différent du nôtre ». Le but, sur le plan long terme, est d’étendre l’offre de Fidor Bank à l’ensemble de l’Europe, d’ici 3 ans.

Fidor Bank permettra au groupe BPCE de se diversifier et de s’adapter aux nouvelles tendances et aux changements de comportement des consommateurs. Le but étant bien sûr d’atteindre une utilisation 100% en ligne afin de réduire considérablement les coûts de structure. Dans cette optique, pas moins de 400 points de ventes seront fermés d’ici 2020.

Une nécessité d’adaptation pour survivre

Aujourd’hui, il est évident que les comportement évoluent. Avec le développement des nouvelles technologies, de nouvelles attentes sont apparues chez les clients des établissements bancaires. Ces derniers veulent en effet avoir davantage accès aux services via leur mobile ou ordinateur. La recherche d’indépendance est de plus en plus marquée. A cela s’ajoute la recherche d’une tarification toujours plus compétitive. Les vente à distance du groupe BPCE devrait atteindre 40% d’ici 2020, contre 11% actuellement, grâce au lancement de sa banque en ligne. Afin de réussir son entrée sur le marché du digital, BPCE compte fortement sur la démocratisation de la signature électronique. Outre ce point, la facilité et rapidité d’ouverture d’un compte courant ainsi que la dématérialisation attendue du crédit immobilier devraient jouer en faveur de l’établissement.

Avec les taux actuellement très bas, les banques traditionnelles sont obligées de faire attention à leurs coûts pour conserver leurs marges. le groupe BPCE prévoit ainsi 1 milliard d’euros d’économies d’ici 2020 grâce à la baisse du nombre d’employés ainsi que l’optimisation des coûts en regroupant certaines activités. On peut notamment citer la fusion de plateformes de métiers ou de différentes banques régionales. Afin d’offrir une offre plus attractive que la concurrence, le PDG de BPCE, François Pérol prévoit de « saisir l’opportunité du digital et de mieux utiliser les nouvelles technologies que nos concurrents ».