Rachat de KissKissBankBank par la Banque Postale

La plateforme de crowdfunding KissKissBankBank vient tout juste d’être rachetée par la Banque Postale. Cette dernière cherche à proposer à ses clients des solutions toujours plus complètes et innovantes afin de lutter contre le succès grandissant des banques en ligne. Avec le rachat de cette Fintech, elle montre une nouvelle fois sa volonté d’être à la pointe de la technologie et ne compte pas se laisser abattre par les banques en ligne d’aussitôt. 

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Les rachats des Fintechs par les banques se multiplient

Ce n’est pas une si grande surprise de voir KissKissBankBank se faire racheter par la Banque Postale. En effet, depuis plusieurs mois la tendance et les relations entre ces deux acteurs laissent fortement à penser qu’une telle association allait avoir lieu. De plus, les Fintech qui se font racheter par les groupes bancaires sont de plus en plus fréquentes. Hier, c’était donc la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank & Co qui se faisait racheter par la Banque Postale. L’annonce, faite le 28 juin 2017, n’a donné aucun détail sur le montant de ce rachat qui a du être relativement faible d’après nos sources.

Comme le précise le communiqué de presse, ce rachat « s’inscrit dans la stratégie de développement digital de La Banque Postale, qui souhaite élargir son offre de produits et services pour répondre aux attentes de ses clients ainsi qu’aux nouveaux usages bancaires ». Depuis 2009, KissKissBankBank a réussi à s’imposer comme l’un des acteurs majeurs du crowdfunding en France. Avec 1,3 million de clients inscrits, 27.000 projets financés et 83 millions d’euros levés, cette Fintech 100% française a vraiment tout pour plaire.

Une fusion quasiment nécessaire

Avec l’intensification de la concurrence sur le marché bancaire, cette fusion entre ces deux acteurs semblait quasiment inévitable. En effet, la plateforme de crowdfunding qui comprend 3 sites (KissKissBankBank, Hellomerci et Lendopolis) va permettre à la Banque Postale de se moderniser et de répondre aux attentes des clients de demain. Cela répondra à la fois à « une vision commune de la banque de demain » et des besoins de financements toujours plus importants.

Vincent Ricordeau souligne que « Il existe un rapprochement depuis quelques mois entre le monde de la fintech et le monde bancaire et il est difficile pour une entreprise, certes avec une forte notoriété mais de petite taille, de continuer à combattre sur un marché devenu très concurrentiel ». Cette vente à la Banque Postale apparaissait ainsi comme une solution évidente pour permettre à cette entreprise prometteuse mais fragile de continuer à survivre face aux mastodontes du marché.

Parmi les rachats de Fintech par des groupes bancaires, on pense notamment à celui de Fidor par la BPCE en 2016 ou du compte Nickel par BNP Paribas en avril 2017.

Les banques en ligne, ennemis n°1

Si les banques physiques essayent tant de créer ce genre d’associations, c’est car la concurrence des banques en ligne met vraiment à mal leur activité. En effet, ces dernières offrent des solutions on ne peut plus intéressantes au niveau de la compétitivité prix. Face à la gratuité des comptes courants, les banques traditionnelles peinent vraiment à lutter. Que ce soit Boursorama Banque, Fortuneo, Hello Bank!, BforBank,… il y a plus d’une raison de s’inquiéter pour les banques physiques. A cela s’ajoute l’arrive très prochaine de Orange Bank qui marquera certainement un coup dur supplémentaire aux banques traditionnelles.