Les Français vont-ils perdre leur titre de champions de l’épargne ?

La crise semble belle et bien derrière nous. En effet, pour la première fois depuis 1990, le niveau d’épargne des ménages Français a atteint le taux de 13,6%. D’après l’Insee, les Français semblent donc reprendre confiance et privilégient des dépenses plutôt que d’aller cacher leurs économies sous leur lit ou sur un livret d’épargne. Avec les taux des livrets aux plus bas, la tendance va-t-elle se confirmer ? Nous nous sommes posés la question. 

Francais épargnent moins

Les Français épargnent de moins en moins

Bonne ou mauvaise nouvelle ? Ce n’est pas toujours si simple à dire… En effet, il n’est pas inutile de rappeler que l’épargne permet l’investissement des entreprises. De fait, si il n’y a pas beaucoup d’épargne disponible, l’investissement peut parfois être confronté à certaines difficultés. Malgré tout, de manière générale, une faible épargne est tout de même assez positive pour l’économie. Cela tombe bien car, dans le dernier rapport de l’Insee, paru le 30 mai 2017, il apparaît que le taux d’épargne des ménages français est à son niveau le plus bas depuis 1990. Le taux d’épargne aurait été à 13,6% en 2016 contre 14,2 en 2015.

Ce dernier est calculé en regardant la part d’épargne détenu par les français comparé à leur revenu brut disponible. En d’autre terme, si un Français a un revenu brut de 1.000 euros par mois, 136 partiront vers de l’épargne et le reste sera dépensé. Plus les dépenses sont importantes, plus l’économie peut fonctionner si l’on en croit les théories économiques libérales.

En 1990, le taux d’épargne était de 13,5%. Depuis, il n’a jamais été aussi bas et la moyenne oscillait entre 14 et 16%. En France, nous sommes connus comme les véritables « champions de l’épargne ». Ces nouvelles données pourraient bien changer la donne.

Les taux faibles fortement responsables

Si il y a bien une raison qui explique ce moindre attrait pour l’épargne, ce sont vraisemblablement les taux historiquement bas. En effet, le Livret préféré des français, le Livret A ne rémunère que 0,75% net par an. C’est à peine assez pour couvrir la perte de valeur de l’argent liée à l’inflation. Il en va de même pour les fonds en euros présents sur de nombreuses assurances vie qui ne rémunèrent plus comme il y a quelques années.

La concurrence du secteur immobilier

En plus de livrets et d’assurances vie très peu rémunérantes, on peut également ajouter la bonne santé du secteur immobilier comme responsable de cette baisse du taux d’épargne des Français. Et pour cause, de plus en plus d’habitants de l’Hexagone profitent des taux extrêmement bas et des prix de l’immobilier corrects pour devenir propriétaires de leur résidence principale ou alors à investir en vue de louer et générer des revenus du patrimoine.

Pour contracter un crédit immobilier, les banques en ligne comme Boursorama Banque, ING Direct ou encore BforBank offrent des taux on ne peut plus attractifs. Comptez en moyenne 1,60% ce qui demeure très nettement inférieur aux banques traditionnelles.

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